C’était dans sa chambre d’hôpital que la pensée lugubre était venu envahir Line Renaud. Elle avait avoué son désir de partir dignement sans être la spectatrice de la détérioration de son corps après son AVC. L’actrice a un rapport beaucoup moins tabou avec la mort, tout simplement parce qu’elle l’a déjà frôlé lorsqu’elle avait 14 ans. Line Renaud a également été témoin du décès de ses proches, notamment de sa mère, de son mari et de nombreux de ses amis emportés par le Sida. C’est pourquoi elle avait décidé de clamer haut et fort dans son livre le droit de choisir de partir.
« Je ne veux pas qu’on me prolonge inutilement, a-t-elle expliqué. Quand on est à la fin de sa vie, qu’on nous laisse partir ! Qu’on nous aide à partir ! Il faut nous aider à partir… Il faut. Je le demande. Quand on souffre, on part. », un aveu qui n’a laissé personne insensible !